La mission Rosetta
Et voici un autre article écrit par mon aîné pour le journal des enfants :
"La mission Rosetta, c'est deux modules accrochés l'un à l'autre et qui télécommuniquent. Le premier, c'est Rosetta, une sonde à énergie solaire qui est chargée d'envoyer un robot qui s'appelle Philae sur une comète très lointaine, Churyumov-Gerasimenko. Philae fonctionne d'abord sur pile, puis sur énergie solaire.
Une comète, c'est un énorme caillou qui date des origines du système solaire, avant les premières planètes. Vous voulez savoir à quoi ça sert d'envoyer un robot sur une comète ? Ça sert à étudier la comète et à en savoir plus sur nos origines. C'est un peu comme si on avait congelé de la matière il y a 4,5 milliards d'années et que nous pouvons, grâce au robot, observer comme à l'époque. Philae doit se poser sur la comète pour creuser le sol et analyser la matière. Il y a de la roche, mais aussi de l'eau qui est parfois expulsée et d'autres choses, que l'on n'a pas encore découvertes. Philae travaille sur place précisément et envoie toutes les données à Rosetta qui les envoie à la Terre. Comme cela, les chercheurs ont des images et des données. Si Philae revenait rejoindre Rosetta et qu'ils repartaient ensemble, c'était risqué : on peut perdre les échantillons pendant le retour ou ils peuvent être changés une fois dans l'atmosphère et il n'y aurait rien d'extraordinaire à explorer.
C'est la première fois qu'on envoie une sonde et un robot sur une comète à plus de 500 millions de kilomètres de la Terre ! C'est très loin de la maison ! C'est pour ça que c'est un si grand événement. A la Villette, il y avait des experts qui sont venus en parler, parce que c'est une exploration unique ! J'ai passé des heures assis sous un écran géant avec ma famille et un copain, pour avoir des nouvelles en direct. C'était si long qu'on est rentrés à la maison avant d'avoir vu la première image envoyée par Philae ! Nous n'avons pas vu les photos que nous attendions car Philae a rebondi à 1 kilomètre et n'a pas pu se harponner, car les deux harpons contenus dans l’atterrisseur n'ont pas fonctionné. Depuis, je surveille sur internet pour voir les photos et pour savoir si tout se passe bien. Pour l'instant, pour éviter un troisième rebond, deux des modules ne sont pas actionnés mais les autres fonctionnent bien et Philae peut envoyer des données aux scientifiques. En allant à la Villette, j'ai un peu participé à l'aventure !
On peut en savoir plus sur le site du CNES."