Le Palais de la Découverte héberge des aquariums contenant des poissons un peu particuliers : des poissons électriques. Dans le monde, il en existe de toutes sortes, dont l'intéresant gymnote - ou anguille électrique - qui vit dans le bassin amazonien et est capable d'assomer un cheval !
Nous avons pu observer le poisson-éléphant (gnathonemus petersii) et le poisson-couteau (apteronotus albifrons). Tous deux émettent en permanence de l'électricité, mais très faible : 1 volt, pas plus d'un milliampère. Le premier a un organe émetteur dans la queue, le second dans tout le corps. Nous avons pu entendre les crépitements de l'électricité, grâce à une sonde.
Ces poissons sont nocturnes et s'étaient glissés dans des tubes, pour se sentir protégés, sans réaliser que les tubes étant transparents, nous avions une bonne visibilité !
Nous avons découvert que ces poissons échangent des informations d'identité : le genre, l'espèce, peut-être l'âge des individus, le type dominé/dominant, etc. Ils captent les émissions électriques et les analysent. Les pulsations électriques génèrent un champ électrique et servent donc également pour la localisation, puisque les éléments présents autour des poissons déforment les champs électriques. Cela leur est bien utile, car, dans la nature, ils vivent dans des rivières tropicales aux eaux troubles.
