Le cerveau du petit enfant

15 avril 2020

de Céline Alvarez

paru en 2016

15,5 x 22,5 cm, couverture souple, 464 pages

Description :

Céline Alvarez a mené une expérience de 3 ans dans une classe de maternelle à Gennevilliers, avec des résultats dépassant de loin ceux des classes ordinaires. Dans cet ouvrage, elle revient sur ce qu'elle a fait, mais également sur les principes sur lesquels elle s'est appuyée (pédagogies et neurosciences), sur les résultats obtenus et sur ce que l'on peut en déduire des besoins des enfants.

Au sommaire :

L'intelligence plastique de l'être humain
L'aide didactique
Soutenir le développement des compétences-socles de l'intelligence
Le secret, c'est l'amour

L'ouvrage se termine par de nombreuses notes et une riche bibliographie.

Notre avis :

J'ai enfin trouvé le temps de lire cet ouvrage, paru il y a déjà 3 ans et dont nous avons tous entendu parler, tout comme l'expérience menée par l'auteure dans une école maternelle d'un quartier sensible et qui a fait grand bruit. Je connaissais donc l'histoire de cette institutrice qui a montré que faire des cours dans l'esprit et avec le matériel de la pédagogie Montessori, dans une classe de 3-6 ans, était non seulement réalisable mais très efficace... et qui a dû démissionner puisque l'expérience ne pouvait pas être reconduite au-delà des trois premières années.

Par contre, je n'ai plus d'enfants de cet âge... Alors pourquoi s'intéresser malgré tout à cet ouvrage, sachant que l'auteure prêche une convaincue lorsqu'il s'agit de pédagogie Montessori, d'autonomie de l'enfant qui peut choisir ses apprentissages ou de l'importance de la bienveillance ? Parce que l'auteure s'est passionnée pour les neurosciences et les mentionne souvent au cours de son ouvrage. Elle explique de nombreuses expériences et recherches autour du jeune enfant, voire même du bébé, et c'est passionnant de voir que les chercheurs ont ainsi validé des approches pédagogiques alternatives, mais aussi démontré que l'empathie, par exemple, était une qualité innée chez l'enfant.

On ressort donc de cette lecture en voyant renforcée la confiance que l'on peut ressentir dans le jeune enfant et l'admiration pour ces tout-petits : il n'est nul besoin de leur enseigner la soif d'apprendre ou l'altruisme, notre rôle en tant qu'adultes serait plutôt de ne pas les entraver, consciemment ou pas. Malheureusement, rien, dans notre société, n'est adapté pour leur laisser la liberté de grandir sans réprimer leurs qualités, et pourtant, cela laisse rêveur d'imaginer un monde où chacun grandirait librement...