A la recherche des exoplanètes
Il y a quelques mois, nous avons assisté à un exposé sur les exoplanètes au Palais de la Découverte. C'était un exposé hors programme très riche visant notamment à expliquer comment on peut détecter ces planètes extra-solaires, sachant que nos instruments actuels ne permettent pas encore de les voir.
Les exoplanètes sont par conséquent détectées de manière indirecte, notamment en cherchant l'influence de la planète sur son étoile : la planète ayant sa propre masse, elle provoque un petit mouvement de l'étoile autour du centre de gravité du système. Cela implique d'observer des étoiles un peu au hasard. En 1995, on a ainsi découvert une première exoplanète 51 Pegasi b en faisant des mesures de vitesse radiale.
Depuis, d'autres méthodes ont été ajoutées à la boîte à outils des astronomes :
- le transit photométrique : on doit pouvoir voir la planète passer devant l'étoile en étant exactement sur la tranche
- la coronographie : reproduction du phénomène des éclipses totales (les étoiles lointaines en représentant qu'un point dans le télescope !)
En croisant les données recueillies, ils parviennent à dire si la planète est tellurique ou gazeuse, si elle a une atmosphère, si elle est jeune... tout cela sans les voir ! Les seules représentations à ce jour sont donc des vues d'artiste. Cela n'empêche pas la science d'avancer : environ 4 000 exoplanètes ont été découvertes depuis 1995 !
Vue d'artiste de 51 Pegasi b (ESO/L. Benassi)