Les voyageurs naturalistes du Muséum
Nous avons suivi une visite guidée, dans la Grande Galerie de l'Evolution, sur le thème de "Voyages et voyageurs". La médiatrice nous a ainsi fait parcourir la galerie en nous racontant l'histoire des collections. Ainsi, ce rhinocéros, offert à Louis XV et mort noyé à la Révolution française.Il a été naturalisé, mais mal : son corps avait gonflé et les défauts ont été cachés par de trop nombreuses couches de peinture sombres ; la corne ne correspondait pas à son espèce... L'animal n'est donc pas une merveille de la taxidermie, mais reste intéressant pour son histoire, sans compter que c'est une pièce ancienne !
Nous avons appris que les voyageurs naturalistes ramenaient aussi des végétaux, comme ces plants de café qui ont parcouru de nombreux kilomètres.
Ce panda a été offert par le président de la République de Chine. Les pandas étant protégés, le seul moyen pour un musée d'en récupérer un est de l'obtenir après sa mort dans un parc zoologique.
Les dodos ne sont que des reconstitutions : les seuls véritables os sont peu nombreux. Ils sont visibles à côté de cette vitrine. Le dodo n'avait aucun prédateur sur l'île de France (aujourd'hui île Maurice) et s'est trop laissé approcher...
La galerie des espèces disparues, sombre, est assez triste : c'est un musée des espèces que l'on ne peut plus voir sur Terre ou que l'on risque de ne plus voir bientôt. Ces spécimens ont donc une grande valeur. Le loup de Tasmanie a été exterminé par les aborigènes. Le gouvernement de Tasmanie y a contribué en offrant des primes à ceux qui le chassaient...
Ce couagga vient de la ménagerie de Versailles. On ne connaît pas son origine précise, on sait simplement qu'il est venu d'Afrique.
Ici, nous sommes devant une mise en scène : le duc Philippe d'Orléans avait pour passion la "chasse scientifique". En Inde, il a participé à une chasse au tigre avec des éléphants d'apparat, dont les défenses sont coupées par sécurité. Le duc a été attaqué par une tigresse, celle qui est ici naturalisée (c'était par contre un autre éléphant).
Nous avons enfin appris que 5 % des espèces disparaissent naturellement. Mais avec l'environnement changé par l'homme, c'est à présent 30 % qui disparaissent par an !